Il vous arrive de vous dire que "Ça part trop vite" ou de penser que votre partenaire n'a pas eu le temps de prendre du plaisir. Vous êtes rongés par la culpabilité et vous ne savez pas quoi faire ? Il est possible que vous ayez une éjaculation prématurée ou mal contrôlée.
Qu'est-ce que l'éjacalutation précoce ?
On parle d’éjaculation précoce, prématurée ou mal contrôlée lorsque l’éjaculation arrive trop tôt. Quand elle survient avant la pénétration ou moins de deux minutes après celle-ci. L’éjaculation peut être difficile à contrôler à chaque rapport ou presque et cela peut entrainer une source de gêne, d’inconfort ou de détresse pour la personne qui s’en plaint ou pour sa/son partenaire.
L’éjaculation précoce n’est pas considérée comme une maladie à proprement parler mais comme un trouble ou une dysfonction car elle peut, en effet, engendrer une grande souffrance, avoir des répercussions sur la confiance en soi et impacter sa vie affective et sexuelle. Il faut savoir que c’est le trouble sexuel le plus fréquent chez l’homme, il en toucherait, en effet, plus d’un tiers.
Nous pouvons identifier deux types d’éjaculation précoce qui sont liés au moment de l’apparition du trouble :
- Primaire : apparaît dès le premier rapport et dès le début de la vie sexuelle
- Secondaire : arrive plus tard dans la vie sexuelle alors que jusque là le délai était satisfaisant.
Il est courant que tout au long de sa vie sexuelle, un homme éjacule un peu plus rapidement que d’ordinaire et sans l’avoir souhaité. Cela ne fait d’un homme un éjaculateur précoce. J’insiste bien sur le fait qu’on parle de ce terme lorsqu’il y a une constance remarquée et qu’il y a souffrance.
Quelles peuvent être les causes ?
Les causes liées à l’éjaculation précoce ou mal contrôlée peuvent être d’ordre psychologique, émotionnel, neurobiologique voire biologique. Et la bonne nouvelle, c’est que dans grand nombre des cas il existe des solutions pour améliorer l’inconfort et retrouver une sexualité satisfaisante et épanouissante.
Le stress et l’anxiété peuvent avoir un impact important sur la sexualité et notamment sur le contrôle de l’éjaculation. En effet, le stress fait sécréter une hormone : l’adrénaline qui fait déclencher l’éjaculation.
Différentes raisons peuvent causer du stress au quotidien ; le travail, la charge mentale, la fatigue accumulée, les soucis inhérents à la vie de famille mais également la forte médiatisation de la sexualité depuis plusieurs années qui peut engendrer une injonction à la performance et provoquer une pression latente.
Au niveau hormonal, un niveau de testostérone ou de sérotonine anormal ou encore un dysfonctionnement de la glande de la thyroïde (hyperthyroïdie) peuvent avoir un rôle dans la difficulté à contrôler l’éjaculation.
Sur le plan organique, diverses causes peuvent participer à l’apparition du trouble ;
- une hypersensibilité du gland
- un prépuce trop court
- une inflammation ou une infection de l’urètre
- une hyper excitabilité
Mais également une inflammation de la prostate, une hypertension artérielle, une maladie neurologique telle que la sclérose en plaques ou encore le diabète peuvent être en cause et venir perturber le contrôle de l’éjaculation.
La consommation excessive d’alcool peut aussi avoir des conséquences sur la gestion de l’éjaculation.
Est-ce que cela se traite ?
Le traitement nécessite du temps et de la patience.
Dans un premier temps, il est important d'identifie le « point de non-retour » qui déclenche l’excitation pendant la phase d’excitation. Pour cela, il faut apprendre à reconnaître les sensations corporelles qui peuvent être un indicateur du moment de l’éjaculation ; chaleur, tension au niveau de la base du pénis, accélération du pou, souffle plus court… Ce qui permettra ainsi d’arrêter toute stimulation quelques secondes avant le point de non-retour. L’entrainement vous aidera à retarder le moment de l’éjaculation.
La sophrologie avec les exercices de respiration et de visualisation va vous permettre de mieux gérer votre stress, votre anxiété.
L’EFT (Emotionnal Freedom Technique) pourra vous aider à diminuer les émotions négatives qui peuvent se révéler avec ce trouble tels que : la culpabilité, la honte, la tristesse.
Je vous invite également à en discuter avec votre partenaire, la communication dans la relation sera un véritable atout. Pendant les rapports sexuels, concentrez-vous sur votre partenaire
Au niveau médicamenteux, il est possible d’appliquer une crème anesthésiante qui peut diminuer la sensibilité du gland et permettre de prolonger le rapport.
Il existe également des médicaments contenant une substance, la dapoxétine, qui appartient à la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS), pour retarder l’éjaculation.
Dans les deux cas, il vous faudra une ordonnance de votre médecin traitant et ensuite consultater un spécialiste.
Quel est l'évolution et que faire ?
S'il n'y pas de raisons organiques, l’éjaculation précoce se traite bien au niveau psychologique. Il est préférable d'être pris en charge le plus tôt possible afin de ne pas augmenter votre mal-être et d’accroître des sentiments négatifs. Sur la durée, votre état psychologique pourrait avoir des répercussions sur votre couple, votre famille, votre travail et sur votre environnement de manière générale.
Si vous pensez être concerné par ce trouble, je vous invite à consulter votre médecin généraliste, un sexologue ou un thérapeute afin d’identifier les causes de votre éjaculation mal contrôlée. Le praticien pourra ainsi vous proposer différentes solutions médicales ou non pour vous permettre de mieux contrôler votre éjaculation, et ainsi avoir une sexualité épanouie.
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