Le cœur qui bat la chamade, les mains moites, la perte d’appétit, les joues qui rougissent, l’insomnie… sont les petits signes qui indiquent que vous commencez à tomber amoureux.
Ces signes physiques sont facilement identifiables mais savez-vous ce qu’il se passe dans votre cerveau lorsque nous tombons amoureux ? C’est grâce à l’imagerie, que des chercheurs ont pu comprendre le fonctionnement de notre cerveau à l’état amoureux. Entrons dans le monde des neurosciences, je vous explique tout cela.
Comment est constitué notre cerveau ?
Notre cerveau est constitué de trois cerveaux.
Il y a le cerveau reptilien qui est le centre de nos comportements primaires et assure nos besoins vitaux. Cette partie de notre cerveau régule la peur et le plaisir. Puis, le cerveau limbique qui a pour fonctions principales de mémoriser, s’émouvoir et décider. Il est dirigé, lui, par nos émotions et est impliqué lorsque nous parlons de coup de foudre et de passion. Et pour finir, le néocortex lié à la pensée et la raison, il nous aide à identifier et comprendre nos émotions.
Comment tombons-nous amoureux ?
Les sentiments amoureux sont liés à la production de substances par notre cerveau. Ce sont les différentes hormones sécrétées qui vont déclencher différentes réactions et agissent sur notre état. En effet, passé l’attirance visuelle, ce sont les hormones qui envoient les signaux au cerveau. Des hormones sont produites en grande quantité lorsque nous tombons amoureux telle que la dopamine qui est un neurotransmetteur au rôle clé dans la durée de la relation et qui envoie des signaux de plaisir et de bien-être. Ainsi que l’ocytocine qui est libérée au moment de l’orgasme, cette hormone jouera le rôle de réguler l’angoisse et renforcera le lien d’attachement.
Durant cette période amoureuse et passionnelle, nous produisons aussi une grand quantité de phénylethylamine, une hormone de la famille des amphétamines qui provoque l’euphorie, l’hyperactivité et le besoin d’être constamment auprès de l’être aimé. La phénylethylamine stimule aussi la production de dopamine.
Que révèle l’IRM ?
Grâce à l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), deux neurologues anglophones ont peu identifié les substances chimiques et les réseaux neuronaux en jeu lors de l’état amoureux. A la vue d’un être aimé, les images cérébrales révèlent que les zones du cerveau activées sont riches en ocytocine (chez la femme) et en vasopressine (chez l’homme). Les zones principalement activées sont situées dans le cortex cérébral et dans des stations sous-corticales.
L’IRM révèle également que deux parties du cerveau restent désactivées ; le cortex préfrontal latéral qui implique les émotions négatives et le cortex préfrontal médian qui gère le jugement critique.
Tout comme faire du vélo ou conduire une voiture, tomber amoureux relèverait d’une réaction automatique lié aux noyaux gris centraux à la base du cerveau dont les facultés cérébrales sont d’agir, de penser et de ressentir des émotions. C’est donc bien le cerveau qui déclenche l’amour.
Homme et femme sont nous égaux en amour ?
Les hommes et les femmes ont les mêmes capacités pour tomber amoureux, mais les sentiments ne sont pas déclenchés de la même manière chez les deux sexes. Dans les deux cas, ce sont les systèmes de récompense et de motivation qui sont activés. A la différence, que chez les hommes, la perception visuelle est davantage stimulée alors que chez les femmes les aires associées à l’attention et aux émotions sont elles plus réactives. Si nous n’aimons pas de la même manière, nous avons en revanche tous la capacité d’aimer plusieurs personnes à la fois et de façon différente.
Pourquoi dit-on que l’amour rend aveugle ?
Je l’ai évoqué plus haut lorsque nous tombons amoureux certaines aires cérébrales sont partiellement désactivées, Ces absences partielles permettent de mettre en avant les côtés positifs du ou de la partenaire et de faire abstraction de ses défauts.
En effet notre cerveau est programmé pour un amour inconditionnel envers notre partenaire afin que la relation dure jusqu’à la reproduction et ainsi préserver notre espèce.
L’excitation de l’état amoureux durerait entre 6 mois et 1 an mais des spécialistes tendent à penser que cela peut aller jusqu’à 3 ans. Nous savons en tout cas, que nos émotions et nos sentiments amoureux tendent plus à diminuer avec le temps qu’augmenter alors je vous invite fortement à prendre soin de votre relation quotidiennement pour faire briller la flamme comme les premiers mois.
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